Festival Rugb’images : «On veut apporter un autre regard sur le rugby»

   

Claude Martin est le président de Rugb’images. Alors que le festival fête ses 5 ans du 19 au 28 mars, il fait le point sur la genèse de ce projet et les raisons de son succès.

Comment a-t-on l’idée de créer un festival dédié au rugby ?

On avait déjà autour de nous des photographes qui étaient prêts à faire un gros travail sur la recherche et l’organisation de ces concours. Mais, dès le début, on a voulu intégrer des films et des débats dans notre programmation. On avait envie d’apporter un autre regard sur ce sport.

Pas évidemment de lancer un tel concept ?

On savait ce que l’on faisait. On n’est pas parti tête baissée. Le Tarn est une terre de rugby. Rapidement, les gens ont adhéré à notre festival, que ce soit le monde de l’ovalie ou les partenaires.

Très vite, vous avez eu du beau monde, que ce soit en photo ou dans les débats. Et cette cinquième édition confirme la montée en puissance de la programmation ?

Le monde du rugby est une grande famille, vraiment. Même s’ils ne sont pas toujours d’accord, ils aiment parler entre eux de ce sport qu’ils adorent. Même si les discussions peuvent être vives, à la fin, tout le monde se retrouve autour d’un verre. C’est cela qui est génial avec ce festival. Et puis, il y a le bouche-à-oreille qui fonctionne bien. En sachant que les intervenants viennent bénévolement. Moi qui organise aussi le festival de cinéma «Les Œillades», je peux vous dire que dans ce monde, ce n’est pas du tout la même chose. Déjà, il est beaucoup plus difficile de les faire se déplacer, et c’est loin d’être une grande famille. C’est chacun pour soi. La majorité se déteste.

Autre originalité, vous avez tissé votre toile sur un grand nombre de villes tarnaise.

On savait que l’on ne pouvait pas tout faire sur Albi. Et puis l’histoire du rugby tarnais se conjugue dans toutes les villes du département. Souvent, ce sont elles qui nous ont appelés pour que l’on vienne. C’est super. Et cette année, on intègre Mazamet.

Pourquoi pas une expo dans un petit bourg qui fait vivre le rugby de village ?

Il est difficile de trouver des salles importantes dans les petits villages pour accueillir le festival. Mais on y pense, avec des communes comme Alban ou Soual.

Le thème principal des discussions, ce sera quoi pour cette cinquième édition ?

À votre avis. Les résultats de l’équipe de France. On sait bien que dans chaque amoureux de rugby sommeille un sélectionneur. Alors, les discussions vont être longues et acharnées.


Les expos

Albi – Hôtel Reynès – Comité départemental du tourisme jusqu’au 14 avril. Gratuit.

Compétition internationale «Les Yeux du stade». Les 40 meilleures photos.

Centre Leclerc – Les Portes d’Albi jusqu’au 31 mars.

Gratuit. Compétition régionale «Cadrages d’Occitanie». Les 20 meilleures photographies.

Mazamet Espace Apollo, jusqu’au 28 mars. Gratuit. «Rugby d’antan» de Michel Bourguignon et André Cros (invitation).

Carmaux :

Centre culturel Jean-Baptiste-Calvignac, du 19 mars au samedi 30 mars, «Carmaux, un vivier de championnes».

Clap Ciné, jusqu’au 5 avril, «Femmes et enfants d’ovalie».

Lavaur

Mairie, jusqu’au 30 mars. Entrée gratuite. «Images d’une épopée : l’ASV Lavaur, championne de France 2018.» Photos de Richard Schittenhelm.

GAILLAC

Espace culturel, jusqu’au 29 mars. Entrée gratuite. «Carte blanche à Alain Mounic».

Centre Leclerc, jusqu’au 31 mars. Entrée gratuite. «Sélection du Festival».

Graulhet

Médiathèque, jusqu’au 5 avril. Entrée gratuite. «Chocs en stocks».

CASTRES

Hall Chambre de commerce et d’industrie, jusqu’au 5 avril. «All Blacks : au cœur de la magie noire». Photos Julien Poupart.

   
Propos recueillis par Vincent Vidal – DDM