Rugby : de «l’esprit Canal» à l’esprit de famille

  • Les chants basco-béarnais font partie du patrimoine : ils ont gagné toute l'Ovalie et donné à la soirée gaillacoise de Rugb'images un accent de veillée. / Photo, DDM
Les chants basco-béarnais font partie du patrimoine : ils ont gagné toute l’Ovalie et donné à la soirée gaillacoise de Rugb’images un accent de veillée. / Photo, DDM

La soirée gaillacoise de Rugb’images a rempli son contrat : une salle pleine pour Carte Blanche à Canal + et le visionnage des courts et longs métrages, avec une animation de Guilhem Garrigues et Thomas Glavany dans «l’esprit Canal», tonique et pétillant.

Les rugbymen du Castres Olympique, Rodrigo Capo Ortega, Julien Dumora et Armand Battle, ont apporté le Bouclier. Ils ont insisté sur le partage avec la ville au retour triomphal.

 

Julien Dumora a rappelé le rôle fédérateur d’une chanson de son pays béarnais, devenue leur hymne et qu’ils ont encore chanté à l’unisson dans le vestiaire, après le tour d’honneur. «Capo», Sam Revallier et Jean-François Imbernon ont raconté des histoires de «seconde ligne», une confrérie qui s’aime à coups de bourrades où épauler veut dire parfois balancer.

Il y a eu le temps de la remise des prix «Pitchouns d’Oc» aux écoles de rugby. Elles sont la tendresse autant que l’avenir du jeu. Beaumont-de-Lomagne devance Saint-Céré et Marvejols.

Demain, s’écrira peut-être encore à l’encre des villages, on le souhaite, la Ligue Occitanie aussi.

Jeu de mains, jeu de demain ?

Les Toulousains étaient là : Didier Lacroix, le président du Stade, et William Servat, venus, comme l’a dit Jacques Bonnery, «dans les bagages d’Hubert Mauillon» dont les couleurs stendhaliennes sont les préférées, à Gaillac ou à Toulouse. Thomas Glavany a remporté le concours du long-métrage avec «Flambant 9», une histoire de demis de mêlée.

Puis, est venu le temps de la veillée, des apartés, des histoires qui se chuchotent comme des secrets de famille. L’entre-soi qui appartient au rugby et que tous veulent préserver.

Indarra a donné le «la» sur les refrains qui soufflent encore sur les hauteurs du Béarn et les vallées basques et qui ont gagné toute l’Ovalie.

Didier Lacroix a prophétisé l’esprit de son club que l’on voudrait voir partout. «Un rugby qui ne gagnera pas toujours, mais qui est plein de sourires et qu’on transmettra aux gamins». Puissent les gros blazers l’entendre.

J. A. L.