La deuxième édition du festival Rugb’images aura lieu du 4 au 8 avril avec des films, colloques et autres soirées festives proposer à Albi, Castres et Gaillac pour porter un autre regard sur le rugby (voir nos éditions précédentes). Mais les Castrais ont eu un avant-goût de cette belle manifestation, organisée par des Tarnais passionnés de rugby et de culture, qui a connu un grand succès lors de sa première édition l’an dernier. Une exposition de photographies a en effet été dévoilée lundi dernier à la chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) sur le thème «Le Tarn terre d’ovalie». Des photographies d’André Cros et Maurice Charboinnières à voir jusqu’au 22 avril. Des photographes bien placés pour évoquer ce sujet en image puisqu’ils sont tous les deux de la région. André Cros, 90 ans, est Mazamétain. Compagnon de route de Jean Dieuzaide pendant 16 ans, il a ensuite été reporter photographe pour la rédaction toulousaine du quotidien régional Sud-Ouest durant 30 ans avant de prendre sa retraite. Maurice Charbonnières, plus connu sous le pseudonyme Mopy, a fait ses armes au sein du studio Salvané, l’un des plus côtés de Midi-Pyrénées. Journaliste , photographe et reporters d’images pour différents médias, il a terminé sa carrière comme correspondant pour l’AFP dans le Tarn. Mais la photographie, notamment sportive, a laissé une trace indélébile dans l’imaginaire de cet autodidacte avide de tout découvrir. Ils exposent tous les deux des photos prises entre 1945 et 1960 à une époque où le numérique n’existait pas et où les photographes ne prenaient que 12 photos par match et «partaient à Toulouse en train pour les développer et les envoyer par bélinographe aux rédactions qui n’étaient pas sur place» rappelle Maurice Charbonnières. «Je faisais plus de longueurs de terrain que les trois-quart aile» ajoute André Cros. Le temps de recharger après une photo, l’action avait traversé le terrain !» Des photos de matchs d’un autre temps avec de personnages marquants comme Lucien Mias, Pauthe de Graulhet, Pauzies de Carmaux… Avec émotion, on peut constater la formidable évolution de la photo sportive sur ces 60 dernières années.