Des grands noms du rugby invités

Festival rugb’images

Du 19/03/2018 au 29/03/2018
Le public pourra découvrir des expos photos autour du rugby comme cette image de rugby féminin./ Photo Kathélyne Basle 
Le public pourra découvrir des expos photos autour du rugby comme cette image de rugby féminin./ Photo Kathélyne Basle

Bernard Lapasset, Jo Maso, Fabien Pelous, Pierre Berbizier et bien d’autres participeront au 4e festival Rugb’images qui comme chaque année, alliera culture et rugby du 19 au 29 mars.

Pour sa 4e édition, le festival Rugb’images parvient à renouveler ses thématiques et ses têtes d’affiche. «Notre objectif, c’est de porter un autre regard sur le rugby. Ce n’est pas que le jeu. Tout ce qui est culturel autour de ce sport nous intéresse» explique Claude Martin, le président du festival qui œuvre avec Jacques Bonnery le vice-président et une équipe d’une quinzaine de bénévoles pour cet événement prévu du 19 au 29 mars à travers le département. Les organisateurs conservent les recettes qui ont fait le succès des précédentes éditions. Il y aura des projections de films, des expositions photos, des colloques, débats et une nouveauté, un spectacle.

Preuve que le festival tarnais est désormais reconnu dans le monde du rugby, les organisateurs feront venir des grands noms de l’ovalie. C’est Bernard Lapasset l’ancien président de la fédération internationale qui ouvrira la manifestation avec un diner-débat le 19 mars à la Biblioteca de Saint-Pierre-de-Trivisy sur «rugby et olympisme». Jo Maso l’ancien manager de l’équipe de France participera à un colloque sur la «Grande guerre et le rugby» (voir ci-dessous). D’anciens capitaines des Bleus débattront eux, de l’actuel XV de France. En plein Tournoi, il y aura de quoi dire pour Walter Spanghero, Pierre Berbizier et Fabien Pelous quelques-uns des invités de ce débat organisé à la Maison des sports d’Albi le mardi 20 mars.

Autre débat, en plein dans l’actualité sportive : «le rugby en état de chocs» consacré aux blessures et au «protocole commotion» avec comme témoins d’anciens joueurs victimes de graves blessures tels Jamie Cudmore et Maxime Villalongue (à Lavaur à la halle aux grains vendredi 23 mars à 18 h 30). Autre sujet brûlant, «le rugby et la nuit : 3e mi-temps d’hier et aujourd’hui» avec Laurent Labit le coach du Racing 92 (à Gaillac le 27 mars Imagin’cinémas à 18 h 30). Enfin, débat sur «le dialogue joueur-arbitre» avec Jérôme Garces l’arbitre international et Christophe Urios le manager du CO (à Castres le jeudi 29 mars).

Le riche passé des clubs de Carmaux et Graulhet

Plusieurs films sont aussi à l’affiche. Les amateurs du rugby carmausin pourront revivre en images les «heures de gloire» du fameux club minier à travers des images d’archives de l’INA (jeudi 22 mars à Clap’ciné) avant un documentaire «La jeune fille et le ballon ovale» en présence du réalisateur. A Graulhet aussi, le public se replongera dans le riche passé du club de la cité du cuir avec d’autres images de l’INA avant de découvrir un documentaire sur «la transmission du rugby, de père en fils» en présence du réalisateur et d’Emile N’Tamack (Au Vertigo à Graulhet lundi 26 mars à 19 heures).

On n’oubliera pas les sept expos photos et les remises de prix des concours dont celui des trois meilleurs joueurs tarnais de 1946 à 1995. Pour tous ces rendez-vous, l’entrée est gratuite (sauf pour le spectacle de Camille Bouilhou «femme de joueur» le 28 mars à Albi, salle Arcé).

Un programme riche et éclectique. De quoi nourrir la curiosité du public. Si le monde de l’ovale est le thème central du festival, le rendez-vous ne s’adresse pas qu’aux passionnés de rugby.


Le 20 mars aux archives départementales

Les rugbymen dans la Grande Guerre

Claude Martin et son équipe organisatrice du Festival Rugb’images entendaient commémorer le centenaire de la Grande Guerre et y associer le rugby comme partie prenante du conflit, car les rugbymen français, britanniques et ceux des dominions ont payé l’impôt du sang. Les All Blacks en tournée à l’automne 2017 n’ont pas manqué de le rappeler en se rendant à l’Arc de Triomphe déposer une gerbe à leurs 18 000 morts, dont leur premier grand capitaine Dave Gallaher. En 2000, à l’occasion d’une même tournée en Europe, il s’étaient rendus sur sa tombe, dans un cimetière belge près de Passchendaele où Gallaher était tombé. Pour composer ce colloque du centenaire intitulé «Le rugby et la Grande Guerre», qui se tiendra le mardi 20 mars aux Archives Départementales du Tarn (10h – 12h 30 et 14h – 17h ), ils se sont adjoint le renfort d’historiens et journalistes de renom. Ian Borthwick le néo-zélandais, Rémy Cazals, Denis Gailhard, Alexandre Lafon, Hélène Legrais, Francis Meignan, Rémy Pech, Olivier Reggiani et la présence de Jo Maso qui évoquera le premier rugby catalan. Au cours de cette journée, Rugb’images, avec Claude Martin, abordera la naissance et l’évolution du mouvement sportif français jusqu’en 1914, puis les intervenants enchaîneront sur les premiers pas du rugby en France, le rugby scolaire et militaire, sa démocratisation et sa provincialisation, l’exemple de Perpignan, les «loisirs combattants», la reprise du rugby en 1914, Voivenel et les opposants à la pratique de guerre, les compétitions nationales et internationales, le «sacrifice en défense de la grande équipe du Midi», le lourd tribut payé par la nation, par les internationaux et par les catalans, l’exemple de Maurice Boyau, international français, et celui des All Blacks, dont les descendants arborent toujours le «popy» (coquelicot») lors des tournées de novembre. Ce colloque sera l’occasion de remonter aux sources du jeu, de retrouver l’esprit d’aventure qui animait ces pionniers et de mesurer le lourd tribut payé par le rugby à la grande saignée de 14-18.