Demain à Imagin’Cinémas : une histoire de la 3e mi-temps
Le rugby a sans doute inventé l’expression mais la «troisième mi-temps» appartient à beaucoup de sports collectifs et même à d’autres milieux. Les cadres des entreprises japonaises ont l’habitude de tirer une sévère bordée après les longues séances de travail et la fin de semaine dans les bars de nuit de Tokyo vaut largement les effluves maltés du Tiger Lily. Demain, dans le cadre de Rugb’images, les organisateurs ont programmé un débat à 18 h 30 à Imagin’Cinémas, intitulé «Le rugby et la nuit : troisième mi-temps d’hier et d’aujourd’hui».
Du beau monde
Des «Princes de la Nuit» et quelques grands-ducs de tournées seront là. Jacques Cimarosti, qui fut un capitaine de soirée avant le détournement de l’expression, Laurent Labit, hier joyeux drille, aujourd’hui cerbère de ses joueurs du Racing et pressé de les border, Jean Cormier, fine plume journalistique, qui ne dédaignait pas le verre de contact et Vincent Charlot, un sociologue voué à «élever le débat», quand on aurait trop tendance à évoquer la «descente» des pernifles.
Les amateurs gardiens de la tradition ?
La troisième mi-temps a changé : elle commençait dans le car du retour avec la Petchouli et les refrains de carabins. La vidéo, le walkman autistique, les tablettes – la technologie en somme – ont tué les chants basco-béarnais. Reste la bouffe, plutôt charcutière, qui résiste au macrobiotique poireaux-vapeur et prolonge les pains, poires et marmites qu’on met – de moins en moins chez les pros – dans les deux premiers actes. La troisième mi-temps devient-elle l’apanage des petites séries amateurs ? Ce sera l’une des questions du débat. Jack Bo y participera. Il avait même créé une équipe tarnaise de troisième mi-temps, laquelle ne disputait pas les deux premières et gardait toute sa fraîcheur pour «l’after». C’étaient les Noctarn’Bulls des années 80-90. Ils ont écumé les bars de Cardiff, Dublin et Édimbourg.
Et ce – prouesse d’équilibristes – sans jamais heurter une seule table de nuit ni tête de lit, malgré les bourrasques de la nuit écossaise ou galloise.