L’Apollo : un débat sur les «maux» du rugby français

  • Le débat sur le rugby et la qualité des intervenants ont attiré foule. / Photo, DDM
Le débat sur le rugby et la qualité des intervenants ont attiré foule. / Photo, DDM
 

Dans la salle de l’Apollo pleine à craquer, sept techniciens du rugby français, anciens internationaux et (ou) entraîneurs de haut niveau, ont participé à un débat sur le rugby : Pierre Villepreux, Olivier Magne, François Sangali, Jo Maso, Richard Astre, Alain Gaillard et David Darricarrère. Le débat était placé sous l’arbitrage bienveillant d’Henri Nayrou et Jean Pierre Delbouys.

Du thème initial «affrontement ou évitement» le débat a dévié vers les problèmes actuels du rugby français. Tous ont été d’accord sur un point : le mal est profond. Nous avons retenu au hasard du débat quelques avis bien tranchés.

Revoir la formation des joueurs

Sur la formation des joueurs d’abord : «Il faut faire jouer davantage les enfants. Ils construiront eux-mêmes leur rugby, de façon intuitive d’abord et plus réfléchie ensuite», remarque Pierre Villepreux. «C’est la formation des formateurs qui est importante. Il vaut mieux avoir un bon éducateur qu’un bon entraîneur. Les jeunes néo-zélandais, ils jouent partout et tout le temps. C’est ça qui manque aux jeunes en France», souligne de son côté, Alain Gaillard.

Le débat a aussi porté sur la technique et le jeu à mettre en place : «C’est d’abord la mise en situation dans le jeu qui forme la technique», rappelle Olivier Magne. «On ne peut pas opposer la tactique et la technique. Il faut un minimum de technique pour pouvoir prendre des initiatives dans le jeu, poursuit David Darricarrère.

«Bien sûr qu’il faut travailler la technique. Mais elle doit être au service de ce qui est bien compris dans les situations de jeu», défend Pierre Villepreux.

Le décès récent de Raoul Barrière l’entraîneur emblématique du grand Béziers ne pouvait laisser Richard Astre indifférent : «Il disait toujours : on doit être capable de contrer l’adversaire sur ses points forts et d’imposer les nôtres». Puis se tournant vers les éternels adversaires narbonnais Maso et Sangali et avec une bonne dose d’humour : «on gagnait beaucoup, mais peut-être parce que les autres n’étaient pas bons»

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